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29/06/2016

Mariachi Plaza, de Michael Connelly

mariachi-piazza.jpgUne chronique de Cassiopée.

 Ce bon vieil Harry…..

 Un supporter anglais me voyant avec ce livre à la main, à Saint-Etienne, où allait jouer son équipe (Euro 2016) m’a interpellée pour me dire : « Harry Bosh is your friend?? » «  Yes, oui, Harry est un bon ami à moi » et c’est avec plaisir que je le retrouve. Et comme c’est mon pote, je lui pardonne ses imperfections.  Même si je préfère de loin, lorsqu’il  officie dans un excellent cru. Pour ce dernier opus, ce sera bon.

 Cette fois-ci, mon détective préféré, relégué par ses chefs aux Cold Case, est affecté sur une affaire datant de plus de dix ans. Orlando Merced, Mariachi, est décédé. Il avait été gravement blessé alors qu’il jouait avec son orchestre et bien sûr, personne n’avait pu coincer le tireur. Maintenant qu’il n’est plus là et qu’on a récupéré la balle qui était fichée dans son corps, Harry va donc s’y mettre, avec la petite jeune qu’on vient de lui coller dans les pattes : Lucia Soto.  Ce n’est pas vraiment qu’il apprécie sa présence mais il n’a pas vraiment le choix alors autant faire avec …. Mais cette jeune femme a un comportement étrange et Harry se demande si elle ne poursuit pas un but caché en étant entrée dans la police….. A cause de cela, ce n’est pas une enquête mais deux qu’il va devoir gérer, qu’ils vont devoir serait d’ailleurs plus exact, car ils font équipe, et d’ailleurs, Lucia a bien l’intention de prendre une place et d’avoir voix au chapitre.
Leur binôme ne va pas trop mal fonctionner  et une fois la confiance établie, chacun pourra se consacrer à  sa part de recherches. Ce ne  seront pas toujours les mêmes mais elles se complèteront.

Comme toujours, Michael Connely nous entraînera à droite à gauche avant de distiller, petit à petit, quelques indices.  Les deux histoires vont finalement avoir des points communs et il est intéressant de remarquer comment ces faits sont amenés. Il fallait y penser, félicitations sur ce coup là Monsieur Connelly !

 L’intrigue est plutôt linéaire même si on passe d’une enquête à une autre. On suit les protagonistes dans un « espace temps et lieu » régulier sans retours en arrière (ou pas souvent). C’est un peu dommage car l’auteur m’avait habituée à plus « fouiller » le passé de ses personnages. Mais la lecture est plus aisée ainsi et on ne risque pas de ne plus savoir où on en est.  On est bien pris par les protagonistes et on essaie de démêler nous-mêmes les fils de ce sac de nœuds car il y en a un gros !!

 L’écriture de l’auteur est toujours plaisante (bravo au traducteur). Agrémenté de dialogues bien ciblés, elle est fluide et dynamique. Les relations de Harry Bosh avec les femmes me font sourire. Que ce soit sa fille, sa collègue, son ex, ou autres….il a quand même des difficultés à trouver le ton juste. Est-ce que c’est un vieux ronchon bourru ou un grand timide qui s’ignore ? Sans doute un savoureux mélange des deux et surtout, surtout, un type bien, un homme intègre qui reste droit dans ses bottes, comme nous le démontre la dernière scène….

 J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman même si j’ai trouvé qu’il lui manquait un petit quelque chose pour être aussi profond que d’autres du même auteur. Sans doute la dimension suspense et le côté torturé et psychologique des individus n’est-elle pas autant approfondie que certaines fois mais il n’en reste pas moins que c’est une lecture de qualité.

 

Mariachi Plaza
Auteur : Michael Connelly
Traduit de l’anglais par Robert Pépin
Éditions : Calmann-Levy (Avril 2016)
422 pages
ISBN : 9782702156506

 Quatrième de couverture

 À l’unité des Affaires non résolues du LAPD, les victimes meurent rarement une décennie après le crime. C’est pourtant ce qui arrive au mariachi Orlando Merced : le musicien succombe à ses blessures dix ans après avoir reçu une balle lors d’une fusillade apparemment sans autre but que celui de faire respecter la loi des gangs et de terroriser la population. L’inspecteur Harry Bosch hérite donc d’une affaire avec un cadavre certes encore frais, mais aux pistes quasi inexistantes. Rien de mieux pour un vieux de la vieille comme lui qui doit enseigner le métier à sa nouvelle coéquipière Lucia Soto.